Le haka est une danse rituelle du peuple
maori, dont l'origine se perd dans la nuit des temps. Etymologiquement,
le mot haka signifie "faire". Et ce type de danse se pratiquait
dans toute l'Océanie polynésienne. Il n'était pas
rare de trouver dans les paroles des haka des mots crus, et des insultes
à destination de l'ennemi.
On l'interprétait à l'occasion de cérémonies,
de fêtes de bienvenue, ou avant de partir à la guerre.
Haka est un nom générique pour toutes les danses maori.
Aujourd’hui, le haka est défini comme la partie du répertoire
de danse où les hommes sont à l’avant et les femmes
font le support vocal depuis l’arrière. La plupart des
haka vus aujourd’hui sont des haka taparahi ou haka sans armes.
Plus que tout autre aspect de
la culture maori, cette danse complexe est une expression de la passion,
vigueur et identité de leur race. Le haka n’était
pas seulement un passe-temps des Maori mais était aussi une coutume
d'importance lors de rencontres sociales au moment de souhaiter la bienvenue.
La réputation des tribus était reliée à
leur habileté à faire le haka. Il existe deux hakas principaux
utilisés par les All Blakcs :
- le Kamate (plus d'infos sur
wikipédia)
- le Kapa o Pango (plus d'infos sur
wikipédia)
Apprendre le Kamate en vidéo
Ka mate Ka mate
Je meurs, je meurs
Ka ora Ka ora
Je suis vivant, je suis vivant
Ka mate Ka mate
Je meurs, je meurs
Ka ora Ka ora
Je suis vivant, je suis vivant
Tenei Te Tangata Puhuruhuru
C'est l'homme chevelu
Nana i tiki mai whakawhiti te ra
Qui a fait briller le soleil à nouveau pour moi
Ah Upane Upane
Un pas vers le haut, puis un autre
Upane Kaupane
Un pas vers le haut, un autre
Whiti te ra
Le Soleil brille !
Le
Ka Mate aurait été composé vers 1820 par
Te Rauparaha, un grand chef local.
Alors qu'il fuyait certains de ses ennemis,
il se réfugia auprès de Te Wharerangi (un homme
connu pour être particulièrement hirsute) et lui
demanda de l'aide.
Ce dernier l'autorisa à se cacher
dans une sorte de puits. Sa femme (Te Rangikoaea) se posta devant
cette cachette, en raison de son "pouvoir" neutralisant
vis-à-vis des hommes qui poursuivaient Te Rauparaha et
du "pouvoir" protecteur accordé aux organes
génitaux féminins par les Maoris (à ce
moment Te Rauparaha se trouve sous la femme de son ami).
Alors qu'ils approchaient de la cachette,
Te Rauparaha aurait murmuré "Ka mate ! Ka mate !"
(je meurs, je meurs). Te Rangikoaea affirma aux poursuivants
que Te Rauparaha était parti. Ce dernier murmura alors
"Ka ora, ka ora" (je vis, je vis).
Les guerriers se laissèrent convaincre
et partirent. D'où les dernières strophes, qui
remercient l'homme chevelu, Te Wharerangi (et sa femme ?!! Elle
est un peu oubliée...) et décrivent sa sortie
du puits et le fait qu'il voit à nouveau la lumière.
En définitive, c'est un chant
dont les paroles sont tout sauf violentes, comparées
à d'autres hakas du Pacifique Sud (Tonga et Fidji notamment)
qui sont beaucoup plus sanglants.